Alors comme ça vous vous intéressez pour de bon au copywriting ? Vous faites bien : quand vous le maîtrisez, le copywriting est comme un super pouvoir. Souvent désirée, parfois décriée (le copywriting, c’est mal !), cette compétence fait de plus en plus parler d’elle en ce moment.
Ce guide est avant tout destiné aux marketeurs : CMO, Responsables Marketing, Content Managers, Growth Hackers, Rédacteurs Web et Copywriters (bien sûr !).
Vous êtes au bon endroit si vous avez pour ambition de :
- Capter l’attention de vos prospects
- Augmenter le ROI de vos actions marketing
- Faire décoller (durablement) les ventes de votre entreprise 🚀
Car autant le dire tout de suite : le copywriting est une composante essentielle du marketing. C’est une solution pour générer plus de leads, à moindre coût (contrairement à la publicité qui demande un investissement constant). À condition de savoir bien l’utiliser.
Dans ce guide, je privilégie autant que possible une démonstration par l’exemple. Mon but est de vous partager des idées concrètes et facilement actionnables dans votre propre business (et pas une liste de théories marketing).
Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet ! Voici ce que vous allez découvrir dans ce guide du copywriting pour marketeurs (ambitieux) :
Ce guide du copywriting représente une belle tartine. Si vous souhaitez l’emporter à la maison, vous n’avez qu’à le télécharger ici !
Le copywriting, c’est quoi exactement ?
Juste au cas où : copywriting n’est pas égal à copyrighting. Si vous êtes juriste ou que vous comptiez lire un sujet sur le droit relatif à la propriété intellectuelle, vous n’êtes pas au bon endroit (on vous aime quand même 😃!).
Maintenant que ça c’est dit, voyons ce qui se cache concrètement derrière le mot copywriting. 👇
Le copywriting résumé en une phrase
Le copywriting, c’est l’art de vendre avec les mots. Ou l’art d’écrire pour vendre (selon le sens que vous préférez).
Oui, c’est bien d’une forme d’art. Car il s’agit d’un moyen pour obtenir un résultat, mais aussi d’un ensemble de connaissances et de règles d’action. Si votre esprit rationnel est perturbé par le mot « art », remplacez-le par le mot « science », ça fonctionne aussi 😆!
Plus sérieusement, le copywriting a pour objectif de pousser le lecteur à se décider pour passer à l’action : acheter un produit ou un service, bien sûr, mais aussi s’abonner, cliquer, liker, commenter, appeler, télécharger un document, renseigner ses coordonnées, consulter un contenu… Vous commencez à réaliser que le copywriting est partout autour de vous ? C’est bien le cas !
« Writing » signifie « rédiger », tandis que le mot « copy » désigne le « texte » (c’est-à-dire le livrable de vente) dans le langage marketing et journalistique.
En français, on peut traduire copywriting par conception-rédaction. Vous êtes d’accord que ça n’évoque pas grand chose de plus que le mot copywriting ? En fait, l’expression concepteur-rédacteur vient du monde de la pub. C’est pourquoi on parle aussi de rédacteur-publicitaire pour désigner les copywriters.
« Telle est la tâche des copywriters : ne pas créer un désir de masse, mais le canaliser et le diriger. »
Eugene Schwartz
La définition du copywriting (version longue)
Voyez le copywriting comme un socle de connaissances et de principes fondamentaux qui ne changent pas (malgré les nouvelles technologies). Ce socle puise ses racines dans la compréhension de la psychologie humaine, notamment en ce qui concerne la prise de décision.
Voilà le type de questions que doit se poser (et résoudre) un copywriter :
- Qu’est-ce qui pousse tel individu à acheter tel produit ?
- Que se passe-t-il dans sa tête au moment de prendre sa décision ?
- Quels sont les leviers cachés à activer et les objections à lever ?
Alors oui, je vous vois venir : avec le copywriting, on frise avec la manipulation. C’est en partie vrai. Car la manipulation consiste à exercer une emprise sur des personnes dans le but de contrôler leurs actions et leurs émotions. Cela pose problème quand il y a tromperie et abus.
Je l’avoue, le copywriting peut (malheureusement) tomber dans cet écueil. Il est aussi bien utilisé par les marketeurs peu scrupuleux que par les manipulateurs professionnels (gourous de sectes et autres). Le principe est le même : s’appuyer sur des leviers psychologiques et des biais cognitifs pour inciter les gens à passer à l’action.
En fait, le copywriting n’est ni bien ni mal en lui-même. C’est ce que vous en faites qui tombe sous le coup de la morale. Voyez le copywriting comme une arme à double tranchant.
Si vous l’utilisez pour montrer avec bienveillance à quelqu’un qu’il a tout intérêt à acheter votre produit pour résoudre efficacement un problème important, c’est totalement ok. Mais si le copywriting vous sert à jouer sur des émotions négatives (peur, colère, jalousie, etc.), voire à mentir, pour promouvoir un service malhonnête, ça devient beaucoup plus discutable.
Quoi qu’il en soit, le copywriting consiste à écrire des messages percutants et persuasifs. Son but : faciliter le passage à l’action du prospect (achat, abonnement, inscription, etc.), et plus globalement de promouvoir une marque, un produit ou un service.
Attention, disclaimer avant de continuer : aussi puissant soit-il, le copywriting ne fait pas tout. Clairement. Le pouvoir des mots ne sauvera jamais une offre vouée à l’échec (quelle que soit la raison d’ailleurs : pas de marché, pas de trafic, pas de problème à résoudre, etc.).
Quelle est la différence entre copywriting et rédaction web ?
Variante de cette question : quelle est la différence entre un rédacteur web et un copywriter ? Ces deux métiers sont très proches en réalité. Surtout qu’un rédacteur web a tout intérêt à connaître et à utiliser des techniques de copywriting pour booster ses contenus marketing.
La différence entre copywriting et rédaction web SEO (car un rédacteur web se doit aujourd’hui de maîtriser les bases du référencement naturel) se situe au niveau du tunnel de conversion :
- La rédaction SEO vise à attirer des prospects grâce à un trafic qualifié (notamment issu des moteurs de recherche comme Google).
- Le copywriting va convertir ces prospects en clients qui achètent les produits de votre entreprise.
L’un ne va pas sans l’autre. Le SEO agit plutôt sur les 2 premières étapes du funnel marketing, tandis que le copywriting s’exprime surtout dans les 2 dernières étapes.
Côté exécution, le travail du rédacteur web consiste principalement à… rédiger ! Tandis que le quotidien du copywriter peut se résumer à : 80 % de recherche et 20 % écriture. Être copywriter, c’est donc chercher avant tout ! Mais chercher quoi ? Données, benchmark, techniques à utiliser… La suite de ce guide va vous éclairer !
Pour aller plus loin sur le sujet, ne manquez pas l’article d’Alexandre sur la complémentarité entre rédaction web et copywriting.
Maintenant que vous savez en quoi consiste le copywriting et en quoi il diffère de la rédaction SEO, il est temps de vous demander si vous avez vraiment intérêt à l’utiliser (et à quel endroit !).
Avant d’aller plus loin : avez-vous (vraiment) besoin du copywriting ?
Réponse courte : oui. Car tous ceux qui ont quelque chose à vendre ont intérêt à être persuasifs. Surtout sur le web, où la concurrence est exacerbée (votre prospect peut trouver une autre solution que la vôtre en un clic).
Vous vendez quelque chose ? Vous avez donc besoin du copywriting !
Que vous soyez marketeur au service d’une grande entreprise, d’une PME ou d’une startup, il vous faut une stratégie marketing. Et une bonne !
Une bonne stratégie marketing, c’est :
1 – Comprendre les (véritables) besoins et frustrations de votre prospect.
2 – Montrer que votre produit/service est une solution efficace à ces besoins (oui, c’est là tout l’intérêt du copywriting).
3 – Faire passer votre message auprès des bonnes personnes (c’est l’acquisition : SEO, SEA, social media, etc.)
Pour construire un message persuasif, il est essentiel que vous ayez une excellente compréhension de la cible que vous cherchez à persuader : ses désirs, ses frustrations, ses problèmes et ses émotions (au moment où elle vous lit).
Imaginez que vous mettiez en place une campagne SEO basée sur un planning d’articles bien référencés sur Google. Vous récoltez alors des visiteurs. C’est bien. Vraiment. Mais si ces visiteurs ne s’abonnent pas, ne deviennent pas de fidèles lecteurs de vos contenus, et ensuite des clients ? Alors cette dépense aura été un gaspillage.
Si vous ne parvenez pas à créer une connexion émotionnelle avec votre audience (même sur des sujets que vous pourriez croire un peu ennuyants de prime abord, comme les SaaS RH) ? Tout ce travail n’aura servi à rien. Avoir du trafic n’est que la 1ère étape. Il vous faut ensuite convertir.
L’art d’augmenter les taux de conversion (alias le copywriting) s’utilise dans tous les marchés et secteurs d’activité. Car, si on la résume à sa plus simple expression, voici l’équation fondamentale de tout business👇 :
Trafic x Taux de conversion = Ventes 🚀
À quel niveau utiliser le copywriting ?
Partout, ou presque. Le copywriting s’applique à chaque type de contenu marketing, dès lors que vous avez comme objectif de vendre quelque chose à quelqu’un.
Directement ou indirectement d’ailleurs : même si vous ne demandez pas (encore) à vos prospects de sortir leurs cartes bleues lorsqu’ils s’abonnent à votre newsletter, la finalité est qu’ils achètent à terme les solutions de votre entreprise.
Et puis, il vous faut aussi “vendre” l’intérêt de rejoindre votre newsletter (sinon votre mailing restera désespérément vide, à l’exception de votre maman et de votre meilleur ami !).
Il est important de comprendre une chose essentielle : le copywriting s’applique à tout type de contenu et ne dépend pas d’un livrable en particulier. C’est pourquoi vous retrouvez des techniques de copywriting dans tous les formats (sur le web, dans les tracts papier, en vidéo, dans les épisodes de podcasts, etc.).
On peut distinguer plusieurs types de livrables où le copywriting a tout son intérêt :
- Les posts sur les réseaux sociaux (pour créer et fidéliser une audience)
- Les landing pages (pour « capturer » l’adresse email de vos visiteurs)
- Les emails (pour connecter avec votre audience et vendre en automatique)
- Les messages de vos publicités/Ads (pour inciter les prospects à cliquer)
- Les pages de vente (pour vendre les produits/services de votre entreprise)
Avant d’aborder les techniques de copywriting à appliquer, prenons encore un peu de hauteur, voulez-vous ? Je vous le disais plus tôt, même s’il a changé de nom et d’apparences, le copywriting n’a rien de nouveau. Je vous le prouve ?
Le copywriting ne date pas d’hier !
Même si le mot “copywriting” semble encore nouveau en francophonie, il désigne des usages vieux comme le monde. Ou presque : je suis sûr que les hommes préhistoriques faisaient déjà du copy dans leurs grottes ! Car le copywriting est surtout une histoire de psychologie humaine.
Les publicitaires les plus connus sont des copywriters
Le copywriting est une discipline qui trouve ses origines dans le domaine de la publicité. Et le genre pub à l’ancienne pour le coup (notamment dans les années 70-80) ! Tous les copywriters adorent partager les citations de leurs publicitaires préférés. Alors je vais faire pareil.
Inspirant, n’est-ce pas ? Mais vous citer les noms des copywriters les plus connus ne va pas beaucoup vous aider à devenir meilleur en copywriting. En plus d’aller creuser sur le web les “œuvres” de ces publicitaires, je vous invite à jeter un œil à ces exemples de copywriting écrits par des copywriters inspirants (pour des marques comme Innocent, Medium, ou encore Berocca).
Le copywriting trouve ses racines dans le monde fabuleux de l’advertising. Mais vous allez voir dans la suite de ce guide qu’il est loin de se cantonner à la publicité : le copywriting est en fait partout autour de vous !
Les 6 principes de Cialdini
Dans son livre Influence & manipulation qui ne date pas d’hier lui non plus (1984), le psychologue américain Robert Cialdini, résume les mécanismes et les techniques de la persuasion en 6 principes fondamentaux. Ces principes sont à la base même du copywriting moderne. Je vous propose de les passer en revue ensemble, en les illustrant par des exemples de la vie quotidienne.
Principe n°1 : La preuve sociale
Explication : Quand vous voyez de nombreuses personnes faire quelque chose (acheter tel produit, aller à tel endroit, suivre telle personne, etc.), vous vous dites que c’est la meilleure chose à faire pour vous. Et plus ces personnes vous ressemblent (style vestimentaire, catégorie socio-professionnelle, intérêts communs, etc.), plus la preuve sociale est forte.
Exemples :
- La queue devant un magasin
- Les témoignages laissés par les clients
- Le nombre de commentaires sous une vidéo YouTube
- Le bouche-à-oreille (un ami vous recommande une personne ou un produit)
Principe n°2 : La réciprocité
Explication : La réciprocité (ou l’échange) est à la base de toute relation sociale. Vous travaillez pour quelqu’un en échange d’argent. Vous allez à l’anniversaire de votre ami en échange de son amitié. L’idée est que vous vous sentez redevable à un moment donné. 😊
Exemples :
- Le troc
- La personne qui vous fait goûter du saucisson dans le magasin
- Les contenus marketing partagés gratuitement (articles et ebooks)
« Vous vendez avec l’émotion, mais vous justifiez un achat avec la logique. »
Joe Sugarman
Principe n°3 : La rareté
Explication : Plus quelque chose semble rare, plus vous aurez tendance à vouloir l’obtenir. On retrouve ici le concept de FoMO (Fear of Missing Out) 😮💨. C’est-à-dire la peur de louper quelque chose que vous avez tout intérêt à avoir (une information, un objet, une formation, etc.).
Exemples :
- Les carrés VIP en boîtes de nuit
- Les stocks limités de marchandises
- Les offres à durée limitée (fin de la promotion dans 3 jours)
Principe n°4 : L’appréciation
Explication : Vous préférez acheter les produits et services d’une personne que vous appréciez vraiment (style, histoire, valeurs, etc.).
Exemples :
- Les vidéos (pour voir la personne)
- Les podcasts (pour entendre la voix de la personne)
- Les pages “À propos” (pour comprendre l’histoire de la personne)
Principe n°5 : L’autorité
Explication : Vous faites davantage confiance aux figures d’autorité (la science, les professeurs, les politiques, les célébrités, les costumes, etc.). Et la confiance est primordiale pour réussir à vendre.
Exemples :
- Les diplômes
- Les études chiffrées
- Les personnes “stars” sur un marché
Principe n°6 : La cohérence
Explication : Vous ne voulez pas passer pour quelqu’un d’incohérent aux yeux des autres, même si le contexte est amené à changer. Autrement dit, une fois engagé, il est difficile de faire marche arrière.
Exemples :
- Les ventes additionnelles
- L’opt-in en 2 étapes (cliquer une première fois, avant de devoir renseigner des informations)
- Les associations qui vous demandent si une cause est importante pour vous, avant de vous inviter à donner de l’argent pour cette même cause.
Si vous voulez aller plus loin sur ces principes de la persuasion, je vous recommande vivement l’écoute du podcast Marketing Mania. Dans sa série dédiée à Influence et manipulation, Stan Leloup, formateur en copywriting, décortique en détail les 6 principes de Cialdini et montre comment les utiliser dans un business moderne.
« Les gens sont prêts à tout pour ceux qui encouragent leurs rêves, justifient leurs échecs, apaisent leurs peurs, confirment leurs suspicions, et les aident à jeter des pierres à leurs ennemis. »
Blaire Warren, auteur du livre Les clés interdites de la persuasion (2019)
Maintenant que vous êtes au clair sur la notion de copywriting et que nous avons pris un peu de hauteur, il est temps d’attaquer le cœur du sujet. Passons en revue les astuces de base qui vont vous aider à faire décoller vos ventes.
Comment marche le copywriting ? Les 7 commandements de base !
Si vous lisez ces lignes, c’est que vous voulez être suffisamment persuasif à l’écrit (ou à l’oral) pour que les prospects qui lisent (ou entendent) vos mots passent à l’action. Alors comment faire concrètement ?
Avant d’envisager les techniques de copywriting (on y vient !), il faut déjà vous assurer de suivre les commandements suivants. Ces 7 commandements de base sont à appliquer dans tous vos contenus marketing à partir d’aujourd’hui. Pour faire simple : plus vos contenus respectent ces commandements, plus vos contenus seront copywrités (et donc persuasifs !).
Commandement n°1 : Parler (très) rapidement du problème de votre prospect
Quand vous écrivez, imaginez que votre lecteur est en face de vous, sourcil froncé, en train de vous demander en permanence : “Et alors ?”. C’est le fameux “What’s in it for me?” (“Qu’est-ce que j’y gagne ?”) si cher aux copywriters américains.
À chacune de vos lignes, demandez-vous ce que gagne le prospect à poursuivre sa lecture. Pour cela, le mieux est de parler rapidement du problème, du besoin et/ou de la frustration qui l’occupe au moment où il vous lit.
Si j’ai mis ce commandement en numéro 1, ce n’est pas pour rien. De nombreux marketeurs font l’erreur de parler de leur entreprise et de leur solution. Trop souvent. Trop tôt. Trop ! Au lieu de détailler votre solution, parlez d’abord de ce qui intéresse vraiment les gens : leurs problèmes.
Ce problème doit être suffisamment important et urgent pour que votre prospect ait envie de le résoudre. Sinon, c’est que votre solution (ou votre positionnement) n’est peut-être pas la bonne. Dans ce cas, le copywriting ne pourra pas vous aider : il vous faut revoir en profondeur votre produit/service, voire votre business model tout entier (ça va au-delà de la sphère du digital marketing).
Commandement n°2 : Vous adresser directement à votre prospect
Ce commandement est dans la continuité directe du précédent. Pour interpeller votre lecteur, adressez-vous directement à lui. Utilisez le “vous” (ou le “tu” en fonction de vos préférences) et posez lui des questions au fil de votre texte, en mode conversationnel. Vous avez remarqué que je le fais régulièrement dans ce guide (comme ici en fait !) ?
Une bonne pratique consiste à calculer le ratio “vous” VS “je”. Pour vous donner une idée, l’idéal à atteindre se situe autour des 5 fois plus de “vous” que de “je”. Tout simplement parce que le prospect s’en fiche de vous (sauf si vous avez des problèmes qu’il a aussi) !
Parler de ce qui préoccupe le prospect implique de bien connaître votre avatar (pas l’extraterrestre bleu !). Pour en savoir plus sur ce concept essentiel en marketing, rendez-vous sur cet article dédié au buyer persona (l’autre nom de l’avatar).
Pour vous donner un exemple, parmi tant d’autres, c’est ce que fait L’Oréal avec son mythique “Parce que vous le valez bien”. C’est le prospect qui le vaut bien, pas l’entreprise. Et cette phrase répond directement à l’une des préoccupations de l’avatar client de l’Oréal.
Commandement n°3 : Expliquer les bénéfices de votre solution (et pas seulement les caractéristiques)
Autre écueil des marketeurs peu persuasifs : le fait de ne parler qu’en termes de caractéristiques (ou fonctionnalités). Et d’oublier de mettre en avant les bénéfices de ce que vous proposez.
C’est simple : chaque caractéristique doit être associée à un ou plusieurs bénéfices.
- Une caractéristique sert à décrire votre solution (par exemple : cet article contient plus de 8 000 mots et un PDF à télécharger).
- Un bénéfice est la résolution d’un problème précis (par exemple : ce guide sert à vous améliorer en copywriting pour en finir avec les contenus marketing qui ne convertissent pas).
Les deux sont indissociables. Car un bénéfice sans caractéristique n’est pas crédible. Et une caractéristique sans bénéfice ne répond pas au “Et alors ?” que nous avons vu précédemment. Veillez donc au bon équilibrage entre caractéristiques et bénéfices dans vos contenus (surtout dans vos pages de vente) !
Commandement n°4 : Vous adapter au niveau de sophistication de votre marché
Dans Breakthrough Advertising, livre de 1966 (oui, ça ne date pas d’hier !), Eugène Schwartz nous partage les 5 niveaux de sophistication d’un marché. Je vous propose de les passer en revue et d’identifier le niveau de sophistication du marché sur lequel vous vous positionnez. Vous pourrez ainsi mieux adapter votre communication.
Niveau 1 – Premier sur le marché : Votre offre est la première que votre prospect a vu pour ce type de produit ou de service. Vous n’avez pas de concurrent aux yeux du prospect (pour le moment).
Niveau 2 – Marché qui commence à se sophistiquer : Vous n’êtes pas la première offre que voit le prospect, mais des promesses simples et directes suffisent encore pour attirer l’attention.
Niveau 3 – Marché sophistiqué : Votre marché est habitué (voir blasé) par toutes les promesses marketing qu’il reçoit. Il a besoin d’une nouvelle raison, d’un nouveau mécanisme (nous revenons sur la mécanisation plus loin dans ce guide !) pour être persuadé par votre propos.
Niveau 4 – Marché très sophistiqué : Votre promesse et votre mécanisme doivent être inédits et vraiment meilleurs que ceux de vos concurrents. Misez sur la différenciation.
Niveau 5 – Marché saturé : Votre prospect est assailli régulièrement par vos nombreux concurrents. Il va vous falloir sortir l’artillerie lourde en termes de copywriting pour différencier votre produit/service !
Commandement n°5 : Utiliser la pyramide de conscience
Je vous propose de rester en présence de ce cher Eugène Schwartz, qui a un autre commandement de base à vous apprendre en copywriting. Il s’agit de sa fameuse pyramide de conscience, qui repose sur 5 niveaux de conscience du prospect.
Niveau 1 – Problème inconscient (unaware) : Votre prospect n’a pas conscience qu’il a un problème. Exemple : je lis des articles pour me documenter sur les bonnes pratiques en matière de content marketing.
Niveau 2 – Prise de conscience du problème (problem aware) : Votre prospect réalise qu’il a un besoin. Exemple : j’ai conscience que mes contenus marketing ne sont pas assez ROI.
Niveau 3 – Prise de conscience de la solution (solution aware) : Votre prospect découvre qu’il existe une solution. Exemple : je dois travailler sur mon copywriting.
Niveau 4 – Conscience du produit (product aware) : Votre prospect comprend qu’il y a un produit ou un service qui va répondre à son problème. Exemple : je sais que je peux me faire accompagner par un copywriter professionnel.
Niveau 5 – Conscience parfaite (most aware) : Votre prospect connaît les différents produits et services proposés. Il est prêt à passer à l’action. Exemple : le copywriter de cette agence peut m’aider, car il a l’air de savoir de quoi il parle.
Vous l’avez compris, en fonction du niveau où se trouve votre prospect au moment de consulter votre contenu, il sera plus ou moins froid. À vous de le réchauffer progressivement selon des contenus marketing adressés à chaque niveau de conscience.
Lucie Rondelet, créatrice de Formation Rédaction Web, vous détaille la pyramide de conscience d’Eugène Schwartz dans cette vidéo (tout en revenant sur la différence entre copywriting et rédaction web SEO) :
Commandement n°6 : Connaître les 3 niveaux de la persuasion
En plus de savoir à quel niveau de conscience et de sophistication vous vous adressez, il est important que les arguments de vos contenus parlent aux différents niveaux de la persuasion.
Niveau 1 – La raison : Votre prospect se dit qu’acheter votre produit est une décision rationnelle (arguments liés aux caractéristiques et au prix).
Niveau 2 – L’émotionnel : Votre prospect se dit qu’acheter votre produit va lui procurer telle émotion (arguments liés aux bénéfices et à la crédibilité).
Niveau 3 – L’identité : Votre prospect se dit (souvent inconsciemment) qu’acheter votre produit reflète qui il est (arguments liés à l’image de marque et au storytelling du produit).
La leçon à retenir ici est que vous devez vous adresser à tous les cerveaux du prospect. Sachant que les parties émotionnelle et identitaire sont les plus puissantes. Car on achète avec les émotions, et on vient conforter notre décision d’achat avec des éléments rationnels.
Alors faites vivre des émotions et faites visualiser l’expérience qu’aura le prospect une fois votre produit acheté (les bénéfices concrets).
Commandement n°7 : Axer votre argumentaire autour du plaisir immédiat
Il est bon de se rappeler qu’on souhaite tous maximiser notre plaisir et minimiser notre douleur. Le plus tôt possible. C’est le célèbre argument marketing comme quoi il est plus facile de vendre des médicaments (douleur supprimée quasi-immédiatement) plutôt que des compléments alimentaires (bénéfices incertains et à plus long terme).
Concrètement, privilégiez l’immédiateté lorsque vous faites visualiser des bénéfices (plaisir ou douleur évitée). Par exemple, l’argument “ne payez rien maintenant” est très fort, car le plaisir est immédiat et la douleur (de sortir son argent) lointaine.
Vous avez maintenant les notions de base à distiller dans vos contenus pour les rendre plus persuasifs. Je vous propose d’aller encore plus loin en abordant des techniques très concrètes à mettre en place dans votre marketing.
12 techniques de copywriting à appliquer immédiatement dans votre business (même si vous n’êtes pas copywriter)
J’évite de vous livrer ici en vrac des techniques de copywriting. Voyez-les plutôt en mode recette : vous pouvez les appliquer une à une, dans cet ordre, dans la plupart de vos contenus marketing. Bien sûr, ne vous sentez pas obligé de les appliquer toutes en même temps (c’est quasi-impossible !).
Technique n°1 : La recontextualisation
Vous dites implicitement à votre prospect : “En fait, ton problème, ce n’est pas ça, mais ça !”. La recontextualisation est très utile pour attirer l’attention de vos lecteurs. C’est le meilleur moyen de vous différencier dans un marché sophistiqué (cf les niveaux de sophistication de Schwartz ci-dessus).
Recontextualiser le problème vous permet aussi d’amener bien plus facilement le prospect vers la solution que vous lui proposez.
Par exemple : votre problème, ce n’est pas que vous n’avez pas assez de trafic. Votre problème, c’est que votre copywriting ne convertit pas assez.
Technique n°2 : Le “pattern interrupt”
Cette technique fait un combo parfait avec la recontextualisation (mais pas seulement). L’idée est de secouer votre prospect pour attirer immédiatement son attention en suscitant sa curiosité. “Pattern interrupt” signifie littéralement : “interruption de navigation”. Autrement dit, vous faites en sorte que votre lecteur s’arrête de penser/scroller/marcher/etc. pour écouter ce que vous avez à lui dire.
Vous pouvez utiliser le “pattern interrupt” dès le titre de votre contenu marketing (qu’il s’agisse d’une page de vente ou d’un post sur les réseaux sociaux). Car c’est un excellent moyen d’accrocher son attention.
La curiosité est primordiale dans cette technique. Votre prospect doit presque se dire “What the f*ck?”. Un bon exemple de cette technique est la fameuse publicité rédigée par John Caples (un copywriter que je n’ai pas encore cité ici !), qui utilise un titre particulièrement intrigant : “Ils ont rit quand je me suis assis au piano – Mais quand j’ai commencé à jouer !”.
Technique n°3 : La mécanisation
Avec cette technique de copywriting, vous nommez votre produit (ou votre méthode) et vous expliquez son mécanisme dans le but de mieux le vendre. Une fois mécanisée, votre solution apparaît comme vraiment unique (et désirable !) aux yeux du prospect. Si ce travail est bien fait, il peut littéralement faire disparaître les produits et services de vos concurrents.
La mécanisation a également pour avantage de crédibiliser énormément votre solution. Car vous montrez qu’il y a une logique claire, explicable, derrière sa conception. Le prospect doit sentir que votre process/mécanisme/théorie/technologie permet de résoudre parfaitement son problème.
Par exemple : la méthode CopywritingLogique est le système en 9 étapes qui permet de multiplier vos ventes par 3,5. Autre exemple : le système de laçage Quicklace des chaussures Salomon est gage de sérieux et de crédibilité (la technologie porte très bien son nom).
Technique n°4 : “Show, don’t tell”
Raconter en quoi votre produit/promesse est géniale, c’est bien. Le montrer concrètement, c’est (beaucoup) mieux ! Voici ce que vous devez garder en tête avec le “show, don’t tell” (montrez, ne dites pas).
Cette technique, que je vous invite à utiliser sans modération, consiste à illustrer votre propos via un maximum d’exemples concrets (comme je le fais dans ce guide !). Parce que c’est bien plus crédible que de seulement vous croire sur parole. Autrement dit : preuves > promesses.
Vous pouvez aller plus loin en utilisant cette technique pour montrer que votre solution fonctionne vraiment. Via des chiffres, des statistiques, des témoignages et des marqueurs de crédibilité (“c’est scientifique !”).
Pensez également à utiliser le “show, don’t tell” pour amener le prospect à visualiser comment sera son futur s’il achète votre produit. Il y a clairement un côté science-fiction là-dedans. Car vous le projetez dans un avenir radieux ! Cet avenir peut aussi être dépeint comme sombre si vous faites visualiser quel sera le coût de son inaction (s’il n’achète pas votre produit, le risque est que…).
Technique n°5 : L’USP
La proposition de valeur unique (USP : Unique Selling Proposition) est plus qu’une simple technique de copywriting, tant elle joue un rôle capital pour différencier votre produit/service.
Il s’agit de l’explication très courte (idéalement une phrase) du bénéfice unique apportée par votre solution.
L’USP mériterait un article entier. Pour aller plus loin sur ce sujet (et voir des exemples concrets), vous pouvez lire cet article dédié à l’Unique Selling Proposition.
Technique n°6 : L’histoire du héros (storytelling)
Cette technique repose sur une bonne utilisation du storytelling (l’art de raconter une histoire). Plus précisément, je vous propose de vous inspirer du monomythe pour présenter vos produits et services.
La structure du monomythe a été popularisée par Joseph Campbell en 1949 dans Le Héros aux mille et un visages. La plupart des grands récits (les Walt Disney en tête), y compris les religions, partagent la même Origin Story. De Luke Skywalker (Star Wars) à Harry Potter, en passant par Frodon (Le Seigneur des Anneaux), tous sont au départ des individus lambdas dans lesquels on se reconnaît.
Pour faire face à leurs problèmes, ces héros sont guidés par un mentor (Obi-Wan, Dumbledore, Gandalf) qui les aident et les conseillent. En tant que marketeur, vous avez le rôle de ce mentor : c’est à vous de montrer au prospect (le héros) comment résoudre ses problèmes grâce à votre solution.
Les problèmes sont incarnés par le grand méchant de l’histoire. Demandez-vous : qui est le Dark Vador, le Voldemort ou le Sauron de votre récit ? Ce méchant peut aussi bien être un type d’individus (les copywriters qui font des fausses promesses) qu’un concept à combattre (le marketing de bourrin).
Votre mission est de montrer au héros/prospect que vous êtes à ses côtés pour combattre un adversaire commun. C’est à ça que fait écho Blaire Warren quand il dit : “jeter des pierres à leurs ennemis”.
Technique n°7 : L’Open Loop
Cette technique est très (trop ?) utilisée par les scénaristes des séries addictives à la Netflix. Chaque épisode finit sur un moment de cliffhanger (qui signifie : être suspendu à une falaise). C’est-à-dire sur un moment de suspens intense, où vous n’avez qu’une envie : regarder le prochain épisode pour savoir ce qu’il va se passer au plus vite.
L’Open Loop (qui signifie “boucle ouverte”) consiste à teaser quelque chose et à en parler plus tard. Vous ouvrez une boucle dans l’esprit du prospect pour susciter son attention et la conserver jusqu’à ce que vous lui donniez la réponse ou le dénouement attendu.
Concrètement, je vous encourage à utiliser cette technique au fil de vos contenus marketing afin d’inciter l’internaute à lire chaque partie de votre texte. L’Open Loop est également très utile lors du mail de bienvenue de votre séquence mail. Vous pouvez alors dire quelque chose comme : “Tu vas recevoir ton lead magnet, mais avant ça, je dois te dire…”.
Technique n°8 : La spécificité
Bien sûr, être très spécifique et précis, c’est incontournable en copywriting. Parler à tout le monde, c’est ne parler à personne. Je vous renvoie aux 2 premiers commandements de base que je vous ai partagé avant.
Il est possible d’aller plus loin en spécifiant un point bien précis propre à votre cible, notamment par rapport à ses valeurs ou à ses priorités.
C’est la technique que j’ai utilisé dans le titre de ce guide. En ajoutant l’adjectif “ambitieux”, je suis venu vous chercher sur cette qualité. L’idée est que vous vous disiez “oui, c’est pour moi, je DOIS lire ça !”. Car il faut un certain degré d’ambition pour vous intéresser au copywriting (qui n’est pas à la portée de tous). Ça a marché, pas vrai ? 😉
« L’écrit est la source de pouvoir la plus puissante de l’univers entier. »
Gary Halbert
Technique n°9 : L’anticipation de toutes les objections
Si vous voulez augmenter les ventes des produits et services dont vous avez la charge, il est impératif que vous identifiez et que vous leviez toutes les objections potentielles. Une objection, c’est une croyance (avérée ou non) qui empêche le prospect de passer à l’action.
La FAQ (foire aux questions) est parfaite pour ça dans les pages de vente. Car vous avez l’occasion de répondre aux craintes (conscientes ou non) du prospect tout en le rassurant.
La garantie aussi est là pour détruire les freins à l’achat. Exemple : 30 jours satisfait ou remboursé pour tester le produit et voir s’il vous convient ou non.
Même si elles sont incontournables, ne vous limitez pas à la FAQ et à la garantie. L’idéal est de lever l’objection majeure dès le titre de votre page (qu’il s’agisse d’une page de vente, d’un email ou d’un article).
Là encore, c’est exactement ce que j’ai fait avec le titre de cette partie de l’article : 12 techniques de copywriting à appliquer immédiatement dans votre business (même si vous n’êtes pas copywriter). J’y réponds à deux de vos objections potentielles (oui, je vous entends) :
- “Ok, sûrement des techniques intéressantes, mais difficilement applicables dans mon entreprise”.
- « Encore des techniques réservées aux professionnels du copywriting que je ne saurai pas utiliser moi-même”.
Voici les 5 objections les plus courantes (auxquelles il vous faut répondre) :
- Cela ne fonctionnera pas dans ma situation
- Je n’ai pas assez de temps
- Je n’ai pas assez d’argent
- Je n’en ai pas besoin
- Je ne vous crois pas
Technique n°10 : Le CTA unique (et parfaitement clair !)
Je vous invite vivement à respecter cette règle simple : 1 contenu marketing = 1 objectif = 1 CTA. Pour rappel, le CTA, c’est l’Appel à l’action (Call To Action en VO) : s’abonner, acheter, partager, liker, etc.
Votre CTA doit être explicite et direct. Dans l’idéal, formulez-le autour d’un bénéfice concret. Ainsi, préférez “Je découvre les techniques d’un copywriter pro’” à “Cliquez ici pour lire l’article”. Car vous n’êtes pas là simplement pour lire un article, pas vrai ?
Pourquoi un seul CTA par contenu ? Parce que le cerveau humain a du mal à prendre des décisions en cas de complexité. Autrement dit : trop de choix tue le choix (c’est un principe d’économie comportementale).
Exception : vous pouvez éventuellement inclure un deuxième CTA dans le PS de votre contenu (notamment dans vos emails marketing).
Je vous partage une très courte vidéo (ou short !) de PB Poncelin de CopyRockstars sur l’importance du CTA pour créer des contenus impactants :
Technique n°11 : L’urgence
Il est temps pour moi de vous dévoiler le pire ennemi du marketeur/copywriter. Cet ennemi est pire encore que la concurrence. Il s’agit de… la procrastination ! Eh oui, même si vous avez le meilleur produit du monde, votre prospect risque de procrastiner son achat.
La raison est simple : nous sommes tous des procrastinateurs en puissance (“J’achèterai cette formation demain”). Il faut donc que vous incitiez le prospect à passer à l’action MAINTENANT.
Comment faire ? En utilisant l’urgence et la “scarcity” (rareté en anglais). Je vous partage les 5 stratégies les plus efficaces (certaines sont clichées, c’est vrai, mais elles fonctionnent toujours !) :
- Faire une promotion temporaire (“- 40 % jusqu’au 15 novembre”)
- Proposer un achat limité dans le temps (“La formation ferme ses portes dimanche !”)
- Offrir des cadeaux pour quelques jours (“Ceux qui commandent le produit avant mercredi auront l’ebook offert”)
- Offrir un bonus pour les premiers acheteurs (“Les 50 premiers inscrits recevront un coaching en bonus”)
- Faire visualiser le futur si le prospect n’achète pas maintenant (“Voici ce qui va se passer dans 3 mois si vous ne faites rien pour régler ce problème”)
Technique n°12 : La “Social Proof”
Oui, vous avez reconnu l’expression anglophone qui désigne la “preuve sociale” (le premier principe de persuasion de ce cher Cialdini). Je vous renvoie donc à la lecture de cette partie, histoire de bien enfoncer le clou !
Concrètement, vous pouvez retrouver la preuve sociale dans tous les indicateurs qui vous donnent envie de vous comporter comme les membres de votre “tribu” (quand je vous disais que les hommes préhistoriques étaient copywriters, je ne plaisantais pas !).
Pour vos contenus marketing, c’est le moment où vous partagez les témoignages de vos clients satisfaits, mais aussi tous les chiffres, études de cas et autres marqueurs de crédibilité. Par exemple :
- Vu sur BFMTV
- 14 avis positifs sur Trustpilot
- Ce site web que j’ai accompagné a vu son trafic multiplié par 5 en 3 ans
- Entreprise reconnue “Great Place to Work” (oui, le copywriting s’applique aussi à la marque employeur !)
Connaître les meilleures techniques de copywriting, c’est bien. Réussir à les structurer de façon cohérente et efficace, c’est mieux ! Le but de cette prochaine partie est de vous donner les clés pour organiser un contenu persuasif.
Comment structurer un texte pour le rendre persuasif ?
Impossible de parler de copywriting sans parler d’AIDA. Vous n’y échapperez pas ici ! Alors oui, cela peut vous sembler vu et revu. Ce n’est pas pour rien : AIDA reste une structure de base très efficace pour architecturer vos contenus.
Notez que je n’ai pas classé AIDA comme une technique parmi les autres que nous avons évoqué ci-dessus. Car c’est bien plus qu’une simple technique à insérer dans vos textes : la structure d’un argumentaire de vente, c’est la clé en copywriting !
Comment utiliser AIDA dans vos textes ?
AIDA (pour Attention, Intérêt, Désir et Action) est une structure de base qui fonctionne très bien pour tout type de contenu marketing, de la page de vente de 3 000 mots au post LinkedIn de 140 mots.
Je vous renvoie également à la technique de copywriting n°6 pour vous inspirer de la structure du monomythe afin de raconter en quoi votre solution/méthode va améliorer la vie de vos clients.
En guise d’exemple pour illustrer chaque partie d’AIDA, je vous propose d’utiliser cette page de vente que j’ai créé pour un produit dans les jeux de rôles (oui, le copywriting s’utilise dans tous les marchés, même dans la sphère ludique !). Soyez tranquille : vous n’avez pas besoin de connaître cette activité pour comprendre l’exemple. Ce sont les mécanismes et la structure utilisés qui nous intéressent ici.
A pour Attention
Avec AIDA, tout commence par attirer l’attention du prospect. L’attention est si précieuse aujourd’hui. Et si difficile à capter ! Les 7 commandements de base du copywriting que nous avons vu vont vous y aider.
Dans la première partie de AIDA, votre mission est donc d’accrocher immédiatement l’attention du lecteur. Pour cela, rien de tel qu’un bon titre (et une Unique Selling Proposition dans le cas d’une page de vente). Un bon titre, c’est notamment un titre qui parle d’un problème précis que cherche à résoudre le prospect, avec un soupçon de curiosité et/ou une promesse alléchante.
Dans ma page de vente en Jeu de Rôle, l’USP (la phrase en italique sous le titre) vient lever le problème de ma cible (le stress), ainsi que sa principale objection (le fait de débuter dans ce loisir). Je viens également le chercher sur la fierté (le besoin sous-jacent) afin de capter son intérêt et l’inciter à lire la suite.
I pour Intérêt
Une fois que vous avez l’attention du prospect, il faut impérativement la garder. L’Intérêt est justement là pour ça. L’idée est de partager des informations essentielles pour résoudre le problème du prospect.
Dans cette partie, vous pouvez injecter des techniques de copywriting comme la recontextualisation, le pattern interrupt et la mécanisation (cf les techniques 1 à 3). Votre but est de casser certaines croyances du prospect et/ou de lui proposer de voir les choses différemment concernant sa problématique.
Dans notre exemple, après avoir utilisé la structure du monomythe (via les réponses de rôlistes en difficulté et via mon parcours d’expérience), je recontextualise subtilement le problème. Le problème d’un Meneur de Jeu n’est pas l’incapacité à improviser, ni le temps de préparation, mais le fait de ne pas avoir de méthode claire à suivre pour chaque partie.
D pour Désir
La partie Désir d’AIDA consiste à proposer la solution une fois que vous avez suffisamment parlé du problème du prospect. Montrez comment votre solution résout efficacement ce problème (et encore mieux que celles des concurrents !).
Mécanisation, explication des bénéfices, visualisation, témoignages, études de cas, chiffres… Tout est bon pour prouver que votre solution est exactement ce dont a besoin votre prospect pour résoudre son besoin. Les 6 principes de Cialdini sont vos meilleurs alliés ici.
Dans la page de vente dédiée au Jeu de Rôle, je m’adresse au désir du prospect à partir de la phrase “Imagine si…”. Je montre les bénéfices et je fais ressentir des émotions positives, avant d’attaquer la présentation détaillée du produit (en utilisant des listes à puces orientées sur les bénéfices).
A pour Action
Il est maintenant temps d’inciter votre prospect à passer à l’action. C’est l’heure du CTA ! Votre rôle consiste à montrer ce que votre prospect devrait faire dès maintenant (et pas demain !) pour résoudre son problème. Bien sûr, en fonction de votre contenu marketing, cette action peut être d’acheter votre solution, mais aussi de vous contacter, de s’abonner à votre liste email, ou encore de commenter votre post (selon vos objectifs).
En plus d’un CTA unique et parfaitement clair (cf la technique n°10), pensez à ajouter de l’urgence et/ou de la rareté (technique n°11). Injecter un peu de preuve sociale ici ne fait pas de mal (dans le cas d’une page de vente), au contraire : c’est de la réassurance (technique n°12). Enfin, vous devez aussi lever les dernières objections potentielles (ce qui empêche encore le prospect de passer à l’action). La FAQ et la garantie sont là pour ça (technique n°9).
La partie Action étant plutôt claire dans la page de vente qui nous sert d’exemple (elle commence au niveau de la courte vidéo de présentation), je ne vais pas revenir dessus davantage.
Les variantes d’AIDA : PAS, 4P et FAB
La grande majorité des contenus marketing qui cartonnent suivent la structure AIDA (notamment pour les pages de vente). AIDA n’étant pas la seule méthode pour structurer un texte, passons en revue les autres formules à votre disposition. Vous verrez qu’il s’agit essentiellement de variantes de cette bonne vieille AIDA !
PAS : Problème, Agitation, Solution
Dans cette structure, vous parlez du problème de l’Avatar (comme dans AIDA), avant de continuer en l’aggravant avec des exemples spécifiques, sans que vous n’ayez encore abordé votre solution. C’est-à-dire que que vous rajoutez une étape supplémentaire entre la présentation du problème et de la solution (et que vous diminuez ou supprimez la partie Désir).
Cette approche est donc moins orientée sur le désir et plus axée sur l’aggravation du problème. Elle implique souvent de jouer et d’appuyer sur des émotions négatives (peur, colère, frustration).
C’est pourquoi je ne suis pas fan. Imaginez ce qu’aurait donné la page de vente dédiée au Jeu de Rôle si j’avais zappé la partie Désir pour insister davantage sur les points de frustration.
Les 4 P : Promesse, Projection, Preuve, Pression
Là encore, il y a du AIDA caché ici. Mais dans un ordre un peu différent. Votre contenu, souvent une page de vente, doit commencer avec une promesse forte. Par exemple : “Perdez 5 kg en 2 semaines”. Puis, vous amenez votre prospect à visualiser concrètement les résultats : il y a un avant et un après (comme les photos des régimes minceur).
Cet avant/après est prouvé par des témoignages clients (preuve sociale) et des études sérieuses (principe d’autorité). Enfin, la page finit sur une partie “Enfer VS Paradis” : c’est-à-dire une présentation de ce qui va se passer en fonction de si la personne agit ou non.
Il y a donc beaucoup de visualisation dans la structure des 4 P. C’est pour cela que l’industrie bien-être/santé/sport en raffole ⚡️!
FAB : Fonctionnalités, Avantages, Bénéfices
Ah, en voilà une structure originale ! Je vous la décompose :
- Fonctionnalités : les caractéristiques du produit
- Avantages : pourquoi le produit est utile (par rapport aux alternatives)
- Bénéfices : ce que le produit apporte concrètement aux clients
Cette structure est spéciale et doit être utilisée uniquement dans le cas où vous vous adressez à des clients existants (ou à des prospects très chauds !). Elle sert surtout à présenter de nouvelles fonctionnalités à un produit déjà existant.
C’est ce que fait Apple à chaque sortie d’un nouvel iPhone par exemple.
Vous êtes persuadé que le copywriting, c’est ce qu’il vous faut pour booster votre ROI marketing ? Maintenant que vous avez une idée des techniques utilisées en copywriting, vous n’êtes pas certain d’avoir le temps ou les compétences nécessaires pour le gérer en interne. Alors jetons un œil aux tarifs pratiqués par les copywriters.
Pricing : Combien ça coûte de se faire accompagner en copywriting ?
S’il y a un domaine où les prix varient énormément, c’est bien le copywriting (encore plus que dans la rédaction web) ! Car le coût d’une prestation en copywriting dépend d’un très grand nombre de variables, parmi lesquelles :
- Le type de livrable (email, landing page, page de vente, tunnel complet, etc.)
- Le niveau d’implication et de compétences du client sur le projet
- Le prix de l’offre et la taille de l’audience ciblée
- Le niveau de sophistication du marché
- Le degré de conscience du prospect
- Le copywriter lui-même
Tous ces paramètres font que vous pouvez avoir des propositions allant de 5 euros à + de 25 000 euros pour un même projet. Le mieux reste d’en discuter directement avec le copywriter ou l’agence qui vous inspire confiance.
Retenez ceci : il est rare (mais pas impossible !) que les tarifs soient annoncés avant que la discussion n’ait été engagée. Car les copywriters ont besoin d’avoir un minimum d’informations pour pouvoir faire un devis cohérent.
Ah, je sens votre frustration monter si je vous laisse sur un “ça dépend” ! Alors je vais vous partager les prix moyens que je constate actuellement en fonction du type de livrable (prenez ces données avec des pincettes, car j’insiste : tout dépend du contexte) :
- Mail de vente : 150 euros
- Audit d’un texte : 500 euros
- Landing page : 700 euros
- Page de vente : 2 500 euros
- Tunnel de vente complet : 7 000 euros
De nombreux copywriters préfèrent parler en taux horaires ou journaliers (ce n’est pas mon cas). Pour vous donner un exemple, la plateforme Malt communique un tarif jour moyen de 424 euros sur la base de ses concepteurs-rédacteurs actifs (au moment où j’écris ces lignes).
Oui, le copywriting a un coût élevé. Voyez-le comme un investissement direct. Car il agit très concrètement sur vos taux de conversion, et donc votre ROI marketing. Si vous augmentez ne serait-ce que de 30 % le nombre des ventes de votre produit phare à 500 euros, combien seriez-vous prêt à payer ?
En résumé : que devez-vous retenir de ce guide du copywriting pour marketeurs (ambitieux) ?
Que vous êtes bel et bien ambitieux (et tenace !), car vous êtes arrivé jusqu’ici 😄. Blague à part, vous voyez que le copywriting implique un vaste éventail de techniques efficaces… à condition d’être bien utilisées. C’est pourquoi je vous invite à y aller pas à pas : vouloir déployer tous les outils du copywriting en même temps est aussi fastidieux qu’inefficace.
Au-delà des techniques, voyez le copywriting comme une approche globale du marketing, avant tout centrée sur les besoins de vos prospects et de vos futurs clients. C’est une façon de vous exprimer qui met l’autre en valeur, car vous lui parlez de ce qui le préoccupe lui (et pas vous !).
Si je poussais encore un peu la réflexion (ce que je m’apprête à faire, accrochez-vous), je dirais que le copywriting est révélateur de votre approche philosophique de la vente. Ce n’est pas tant quelque chose de mal (ou de sale !), à condition de vous en servir pour vendre des solutions qui aident vraiment vos clients. C’est pourquoi on parle de copywriting éthique ou bienveillant.
De même, en fonction du contexte, certaines techniques de copywriting sont discutables : agiter le levier de la peur pour faire acheter une pilule magique, on a clairement vu mieux (même si ça fonctionne encore) !
Pour utiliser une image, le copywriting est comme un couteau : il peut servir à blesser, mais c’est aussi un formidable outil du quotidien. Essayez de couper votre bavette avec autre chose qu’un couteau et vous verrez de quoi je parle !
Bien sûr, ce guide n’a aucunement la prétention d’être 100 % exhaustif sur le copywriting, tant le sujet est immense (infini ?). J’ai volontairement mis de côté certaines techniques et pratiques pour vous partager des éléments “parlants” et potentiellement utilisables dans votre entreprise. Voyez donc ce guide comme le 20-80 du copywriting (oui, je suis un grand fan de Pareto !) : le 20 % des connaissances qui vous donneront 80 % des résultats dans votre marketing.
Je vous invite à garder ce guide sous la main et à vous y référer autant que nécessaire (le PDF est là pour ça !). Et le plus important : pratiquez ce que vous y avez découvert. Car c’est en mettant en place les techniques et autres conseils que vous obtiendrez des contenus marketing toujours plus persuasifs.
Et si vous souhaitez être accompagné par Leadnovation pour déployer le copywriting dans votre entreprise (et voir vos ventes décoller), c’est par ici !
Thibaut Huertas, spécialiste de la vente par écrit (Copywriting & Rédaction SEO)
TYPEFORM :
Le questionnaire pour quantifier vos besoins en copywriting
Vous avez du mal à savoir si le copywriting va vous être utile pour atteindre vos objectifs marketing ?
Ce court questionnaire vous aide à :
- Quantifier vos besoins en copywriting
- Voir si vous avez intérêt à être accompagné en copywriting (il se peut que ce ne soit pas le cas)
Question 1 :
Pour augmenter les ventes de votre entreprise, sur quels livrables marketing voulez-vous travailler en priorité ?
- Les emails (pour connecter avec votre audience et vendre en automatique)
- Les landing pages (pour « capturer » l’adresse email de vos visiteurs)
- Les pages de vente (pour vendre les produits/services de votre entreprise)
- Les posts sur les réseaux sociaux (pour créer et fidéliser une audience)
Question 2 :
Dans l’idéal, d’ici 1 an, de combien souhaitez-vous augmenter le ROI des actions marketing de votre entreprise ?
Question 3 :
Quel est l’URL du site de votre entreprise ?
Question 4 :
Qui est le client cible de votre entreprise et quel est le problème que vous résolvez pour lui ?
=> Après avoir analysé vos réponses, Alexandre va vous dire si c’est pertinent de travailler votre copywriting et si Leadnovation peut vous aider sur le sujet.