Se comprendre est déjà difficile à l’oral.
Alors lorsqu’un brief client est vide… C’est quasiment impossible de saisir la volonté de son demandeur.
Oublions les marronniers habituels sur l’écriture d’un bon brief à destination de son agence marketing ou agence de com’. Bref, agence tout court. Oublions ces arguments-là que tout bon responsable marketing a en tête.
Cette fois-ci, ce post va être un brin ‘autobiographique’. Allongez-vous et parlez-moi du Père. Je vais vous parler de debriefing d’un vécu qui est le mien. Les deux cotés du miroir client d’abord puis agence, et de leurs différences de teinte.
Pile, coté annonceur, où j’ai tournoyé pendant des années dans les départements marketing de belles et grandes entreprises. Face, coté agence, celle que j’ai monté, Leadnovation, votre dévoué 🧞♂️
Alors aujourd’hui, je me pose et énonce simplement ces 3 postulats fondamentaux pour obtenir une bonne proposition de la part de votre agence de conseil / de communication / d’évènementiel / de marketing digitale, etc.
1. Briefer son agence, c’est s’interroger
En tant qu’annonceur, ou client… Posez-vous clairement la question :
« Eh ! Mais que voulons-nous mettre en place … réellement ?! »
Seul ou en groupe, réfléchir aux raisons précises de votre demande génèreront une proposition précise et une solution de votre pertanaire efficace.
De la précision sinon ça tombera à côté, vous serez déçu.e et vous vous direz que l’agence était naze.
2. Briefer son agence, c’est avoir une exigence raisonnable
Oui, l’agence va exaucer vos vœux.
Non, l’agence n’est pas un magicien qui va pondre un projet de 3 semaines en 1 journée si on lui demande gentiment. Une question de physique, la relativité temporelle, tout ça.
Mais j’imagine que vous n’allez pas jusque-là, naturellement. Les délais, les qualités de la mission que vous demandez, et votre niveau d’exigence, vous faites partie de ceux qui restent dans le domaine du raisonnable bien sûr 😇
Votre exigence est certainement le moteur qui nous stimule toutes et tous, agences agiles et pleines de créativité.
Imposez-vous éventuellement alors une seule limite : puisque nous externalisons tel ou tel projet, aurions-nous été capables de le mettre en œuvre avec le délai, le budget et les objectifs que je demande ?
Parfois, votre exigence peut être diminuée pour les besoins de votre succès.
3. Briefer son agence, c’est recevoir des conseils
Attendez de votre agence conseil… des conseils.
Ce n’est pas une vérité de La Palice : si votre agence applaudit à chaque fois que vous expliquez une possibilité, c’est qu’elle n’a aucune idée en poche. Aucune capacité créative immédiate. Changez de crèmerie sans plus tarder.
Discuter avec son agence de son projet amène à un débat obligatoire. Un débat en interne tout du moins.
Et il ne s’agit pas d’avoir raison, le but est de construire.
Alors, certaines de vos idées initiales « Nous avions pensé à faire ceci.. ou cela » doivent être reprises de volée par votre agence.
C’est comme si vous attendiez des conseils de vos amis et qu’ils n’osaient se prononcer… « M’enfin, dites quelque chose-là ! J’ai besoin d’une critique … »
Attendez donc des idées structurantes, des revirements de bord, des chocs.
Un bon conseil – j’entends celui de votre agence – ne doit pas être inodore et sans saveur… Vous le payez trop cher. Une agence est trop riche d’expériences pour ne pas vous apporter de conseils, même si elle est payée pour produire des livrables.
Enfin, ces conseils doivent venir spontanément de votre agence… Parlons-en ensemble si vous n’en obtenez pas naturellement 🙂
Credit photo : Long Zheng CC 2.0