Sarah Marquis est une aventurière. Elle parcourt à pied le monde entier depuis 23 ans. Un bail. Elle souffre, elle lutte, elle tombe, se relève. Une vraie entrepreneuse de sa propre vie. Sans montre, sans hiérarchie, ne comptant uniquement que sur sa propre force intérieure pour se pousser au bout du bout de ses limites. Ce matin, lorsque j’ai pris mon café, j’ai écouté sa dernière interview dans le HuffingtonPost après son dernier voyage de 3 mois dans le bush australien. Toute seule, donc hein…
Et à chaque pas, elle apprend davantage sur elle-même, elle repousse ses limites internes, son mental et sa raison. Comme elle le dit elle-même, chacun a davantage tendance à rester dans sa zone de confort, peu de personnes s’aventure au delà, de peur d’avoir mal, de s’y perdre. Alors qu’il faudrait le faire pour en savoir davantage sur soi. Une expérience initiatique d’où l’on ressort plus fort.
Créer sa start-up = Monter l’Everest
Sans aucun doute. Monter une startup ou développer son business existant est carrément proche de la vie de ses explorateurs passés ou modernes. La quête est dure et laborieuse. Demande de l’abnégation et de l’endurance. N’est finalement pas possible pour tout le monde. Créer de toute pièce un business model qui aura peut-être une vie de quelques semaines ou celle d’une Licorne à quelques millions est risqué, inhabituel, incohérent, irresponsable pour beaucoup, inconcevable pour la majorité. Dans le discours de l’exploratrice et sur ce qu’elle a appris ‘du danger’, il y a de nombreuses choses à retenir pour nos vies de startuppers, d’entrepreneurs ou simplement de ceux qui ne veulent pas vivre dans les shoes de tout le monde. Florilège de ses mots les plus forts :
Vous sentez le danger mais vous ne le voyez pas.
On est toutes et tous faits pour gérer des situations mais un pas après l’autre. L’idée, c’est de ne pas se projeter trop loin. Parce que l’esprit va se dire « Non, attends, c’est impossible tu ne vas pas y arriver là ! ». Y aller petits pas par petits, c’est y aller petites solutions par petites solutions pour arriver exactement là où je voulais arr.
On a des capacités incroyables. Ce sont dans ces moments de douleurs extrêmes (…) que l’on passe en mode survie. Tout notre instinct, tout notre corps, nos cellules passent en mode survie et au final, l’on remarque, que cela se passe très bien.
Saas : From Impossible to Inevitable
Alors de son speech aux mots de Aaron Ross et Jason Lemkin, le parallèle est réaliste et irrésistible. Marcher 30 bornes par jours sous un soleil de plomb est aussi dingue que d’essayer de monter un chateau de cartes en s’y obstinant.