Autrefois sujet tabou, le marché frauduleux de l’E-reputation est aujourd’hui jugé sur la place publique 2.0. En effet, en pleine expansion depuis quelques années ce business rapporterait des millions d’euros à ceux qui l’organisent et une centaine de milliers de Followers à ceux qui y participent.
Véritable business parallèle, c est pour de nombreux sites spécialisés qui ont fait de la vente de followers Twitter, de fans Facebook ou de vues Youtube le cœur de leur business. Ce marché noir de l’E-Reputation, illégal et irrégulier, est proche du Spam dans le numérique.
Phénomène qui perdure depuis quelques années, mais qui fait scandale depuis peu seulement, ceux que l’on nomme « bactéries de l’écosystème du web » continuent de polluer Internet afin de répondre à une forte demande de notoriété digitale chiffrée, poussée par des outils comme Klout, EmpireAvenue, Twentyfeed, Kred ou PeerIndex,
Devenir célèbre « digitalement »
Avec plus d’une vingtaine de services recensés qui officient dans le “dopage artificiel” de fans sur les réseaux sociaux, ces comptes « stéréoidés » qui cherchent à augmenter leur portée de voix mais aussi à accroître leur statut social sont de plus en plus facile à réaliser.
« Gagnez en crédibilité et en notoriété, prenez un temps d’avance sur vos concurrents, et impressionnez vos futurs recruteurs », Acheter followers.com.
Avec des slogans attrayants et proposant une gamme de prix très abordable (75 euros les 10.000 followers pour followerspascher.fr ou buyfollowersbysms.com/fr) ces sites et comptes @Achat_Followers – fermés puis réouverts, tout comme les sites de téléchargement illégaux- offrent désormais la possibilité à n’importe qui peut de se payer une “E-réputation mytho” !
Ce business lucratif pour les revendeurs, avec un commerce qu’on estime à plusieurs millions de dollars, ne s’arrête pas là et les entreprises vendent aujourd’hui des Retweets ou Favoris Twitter et s’exportent jusqu’aux sites de e-commerce tels qu’eBay.
Ces comptes présentés sous forme d’oeufs provenant d’Inde ou de Russie, sans image de profil pour la plupart, n’ayant que quelques tweets ou retweets complètement artificiels -souvent identiques entre eux- ne seraient pas moins de vingt millions sur Twitter.
Les acteurs du Marché Noir
Saint Graal de la bataille politique, artistique et entrepreunarial, la popularité digitale est un haut lieu de la concurrence.
La notoriété numérique réside dans le fait d’être le plus suivi, retweeté, partagé, commenté.
Rares sont ceux qui ne sont pas présent sur les réseaux sociaux de nos jours avec une une communication marketing orientée 2.0. Friands d’E-reputation, de communication digitale et d’interaction avec leurs communautés, les artistes, les politiques et autres entreprises sont prêt à tout dans course à la e-popularité pour “Buzzer”.
Malgré la totale illégalité de leurs actions, ces artistes, représentants politiques et entreprises. ont recours à ces pratiques sombres afin de Booster leur E-reputation et/ou leur Personnal Branding sur les réseaux sociaux à coup de “Fake”.
Devenu banals sur le Web avec l’accroissement et l’effervescence des nouveaux réseaux sociaux, ces comptes champions de la “gonflette numérique” semblent prendre des proportions démesurées.
Petites et Moyennes entreprises ne cedez pas à la tentation !
Votre communauté fictive, que vous avez payée au préalable, peut vous amener au scandale ! A vouloir se créer une réputation fictive ces comptes, entreprises ou personnalités finissent par se créer une mauvaise réputation digitale ! Acquérir une notoriété sur la Toile à coup de billets est mal vu sur le net.
Sachez-le, scandales et polémiques vous attendent à l’arrivée !
Vendus par Packs comme les bières, les « fake followers » attirent des acteurs du web qui ont fait les frais du retour de bâton.
Au cœur de scandales numériques fortement médiatisés, nombreux sont les « Bad Boys Digitaux » qui auraient pu risquer gros avec en politique (cf infographie-comptes-twitter-des-politiques-influence-fake/) pour ne citer qu’eux, Nicolas Sarkozy ou encore le compte de Mitt Romney, pendant la campagne présidentielle américaine, qui avaiet gagné plus de 100 000 followers du jour au lendemain.

Ce Dangereux et malhonnête stratagème, peu conduire au Bad Buzz (Cf Comment-gerez-bad-buzz) et pourrait rendre la tache difficile à votre Community Manager, sachant que les réseaux sociaux sont de moins en moins incompréhensibles.
Il en résulte une perte de crédibilité, un bad buzz à gérer !
Community Manager et Agences de pub connaissent bien ces méthodes frauduleuses et tous prétendent n’en faire aucun usage. La réalité est tout autre et la morale digitale ou la pression entrepreneuriale fait vriller bien des têtes.
Malgré les condamnations de principe, certains professionnels tempèrent et ne crachent pas sur un coup de pouce artificiel
Take Away
Une hausse rapide et anormale du nombre d’abonnés est souvent matière à enquête et en jetant un oeil au nombres de followers, likes ou vues, et à l’interaction que cela génère on peut vite déceler le poteau rose !
Bien qu’officiellement, tous les services de communication affirment ne pas recourir à cette triche sur les réseaux sociaux officieusement, c’est une autre affaire qui se déroule sous nos écrans.
Apprenez à développer votre entreprise sans avoir recours à ces procédés afin de ne pas vous exposer à une perte de crédibilité qui toucherait votre société en ligne comme hors ligne.
Alexandre Le Dilhuit est le fondateur de Leadnovation, première plateforme de Data et de Content Marketing. Depuis 7 ans, il développe avec ses équipes un modèle de stratégie de contenu basé sur la donnée.